vendredi 25 janvier 2013

Liza Jane - Vince Gill (The Players)

Un bon morceau de Country-Rock découvert chez Claude Engel, grand guitariste devant l'Eternel. 
Ca swingue, ça pulse, ça déménage, c'est que du bonheur, loin de tous les emmerdements de la vie. Ecoutez et oubliez le reste!

vendredi 4 janvier 2013

Les « Cahiers d’art » spécial renaissance





 
« Ce jour-là, je suis passé rue du Dragon et j’ai découvert l’adresse des Cahiers d’art. J’étais passé deux mille fois devant sans l’avoir jamais vue ! Je suis entré, pour voir. Je ne savais pas que c’était encore vivant, rien n’avait été édité depuis 1960. J’ai demandé si c’était à vendre. » Pierre de Fontbrune, l’homme à qui s’adresse le collectionneur Staffan Ahrenberg, lui conseille de laisser sa carte et de rencontrer son frère, Yves. Ils se verront le surlendemain : « Vous tombez bien, je pensais vendre », dit Fontbrune. Réponse d’Ahrenberg : « Très bien, j’achète. » Et c’est ainsi, par hasard, que le collectionneur suédois a repris en 2011 la revue, la maison d’édition et la galerie fondées en 1926 et relancé cette formidable aventure.

Car les Cahiers d’art sont un mythe. Fondés en 1926 par le critique d’art et écrivain Christian Zervos (1889-1970), les Cahiers, contemporains au départ du Bauhaus, de Klee ou Kandinsky, vont tout de suite s’intéresser à Matisse, Braque, Léger, Giacometti, Picasso surtout, et collaborer avec eux, produisant notamment des pochoirs de Miró et les Cœurs volants de Duchamp. Rien que cela !
Entre 1926 et 1960 — avec une interruption pendant la guerre, de 1941 à 1943 —, la revue va ainsi publier 97 numéros, et les éditions plus de 50 livres, d’art mais aussi de poésie, notamment de Paul Eluard. Samuel Beckett y écrira l’un de ses premiers textes en français, Jacques Lacan plusieurs articles. Le plus grand fait d’armes reste bien sûr le catalogue raisonné des œuvres de Picasso que Christian Zervos commence en 1932, réalise en collaboration avec l’artiste et qui ne sera terminé qu’en 1978, huit ans après la mort de l’éditeur. Avec un total de 33 volumes et quelque 16 000 illustrations, « le Zervos », ainsi qu’il est appelé, reste aujourd’hui la bible sur Picasso.
 
En une du nouveau numéro de la revue — il y en aura un à trois par an — officiellement relancée jeudi dernier, on peut lire cette indication : 36e année, n°1, 2012. Un numéro principalement consacré à Ellsworth Kelly, l’artiste qui, dans la tradition de la revue, a participé à son élaboration. 

Avec à la rédaction en chef, Staffan Ahrenberg, Samuel Keller (le directeur de la Fondation Beyeler à Bâle) et Hans Ulrich Obrist (critique d’art et commissaire d’exposition) qui réalise ici l’interview de l’artiste, on peut lire des textes d’Yve-Alain Bois, Ann Hindry, Richard Townsend. On y découvre aussi un hommage à Oscar Niemeyer par Tadao Ando, des photos inédites de Cyprien Gaillard, des dessins récents d’Adrián Villar Rojas et la reprise d’une conversation entre Picasso et Christian Zervos. La boucle est bouclée, tout peut redémarrer.

Cahiers d’art, 136 pp., broché avec une lithographie d’E.Kelly, 60 euros.
Par abonnement sur Internet (www.cahierdart.fr) ou à la librairie et galerie Cahiers d’art, 14 rue du Dragon, 75006 Paris.

samedi 8 décembre 2012

Le calendrier de l'Avent comme outil de com !


Bravo à Peexeo, une start-up lyonnaise, agence de conseils en communication, qui propose un calendrier de l'Avent en gifs animés, qui ne manque pas d'humour ! 


En ces temps hivernaux un peu moroses, cela fait du bien. Merci à toute l'équipe.

vendredi 7 décembre 2012

Des livres pour Noël à acheter dans votre librairie.com !


J'ai lu récemment que le livre était en bonne  position dans les achats de cadeaux de Noël. Tous les livres: romans, beaux livres d'art sur la peinture, le cinéma, la cuisine... mais aussi biographies, livres pour enfants, sans oublier la bande dessinée.                      

Voilà plutôt une bonne nouvelle, même si la raison semble plus financière que littéraire ou artistique! 

Pourtant, je veux croire qu'en ces temps quelque peu dêboussolés et de recherche de sens à donner à nos vies, le souhait d'offrir ce bel objet qu'est le livre qui véhicule le savoir, l'intelligence et le partage est un acte volontariste, si ce n'est de résistance, comme le dit si bien Daniel Pennac.

Encore faut-il que ces livres ne soient pas achetés n'importe où. Je m'explique. 

Il y a fort à parier que vous effectuerez la quasi totalité de vos achats de Noël en grande surface: gain de temps (pas sûr du tout à cette période !), rationalité des achats (assurez- vous en !) et économies (là, je tousse !). Comme vous êtes fin gourmet, vous réserverez toutefois quelques achats particuliers (le pain, le foie gras, la bûche, la déco de table...), à vos commerçants de proximité. Ne me dites pas que vous commanderez tout cela via le "drive" de votre quartier, vous m'attristeriez gravement !

Puisqu'en plus d'être gourmet vous êtes raffiné, vous ne commettrez pas la faute de goût d'acheter vos livres en grande surface, ou pire, par l'intermédiaire du net, auprès de cette multinationale américaine qui  ne paie quasiment pas d impôts en France, malgré plusieurs milliards d'euros de chiffre d'affaires.

La solution citoyenne est l'achat chez votre libraire, qui lui, paie toutes ses charges régulièrement.

Faire vivre le commerce local, c'est participer au maintien des services municipaux: impôts = services publics, dont tout le monde bénéficie de manière équitable, qu'il s'agisse de la voirie, des crèches, des maisons de retraites, etc.

La librairie.com...votre librairie !

Vous n'avez pas le temps de chercher, ou il n'y a pas de librairie dans votre village ? Qu'à cela ne tienne, voici la solution: la librairie.com.

Comment, allez-vous me dire, mais c'est de l'achat par Internet !!! certes, vous répondrai-je, mais voyez de plus près comment fonctionne la librairie.com (cliquez). 

Puisque votre libraire ne peut financièrement stocker l'ensemble des référencements existants, il est partenaire de la librairie.com, sorte de grossiste, auquel il passe votre commande qui sera livrée chez votre libraire sous 72 heures ! Ainsi, vous continuez à faire travaillez le libraire de votre ville.

samedi 24 novembre 2012

"Formidable" Joël Dicker.

  Je viens de terminer le livre de Joël Dicker,  "La vérité sur l'affaire Harry Quebert", et je rencontre un grave problème: je n'arrive pas entrer dans un autre livre... Laissez-moi vous expliquer pourquoi.



L'intrigue à angles multiples, la psychologie, quand il ne s'agit pas de la psychopathie  des personnages sortis tout droit de l'Amérique des seventies, tantôt cul-terreux, tantôt bobos new-yorkais, le romanesque de ce conte furieusement contemporain, le rythme imposé qui ne laisse aucun répit au lecteur, cette poignante amitié entre deux hommes d'une part, cet amour impossible qui vire au cauchemar d'autre part, ainsi que l'intelligence de l'écriture, m'ont scotché les neurones sans que je m'en rende compte. 

À la 669ème et dernière page, j'étais orphelin, j'étais en manque.


Cela va passer, bien sûr, comme cela est passé la dernière fois que j'ai vécu un tel phénomène. Il s'agissait du bouquin de Jonathan Little "Les Bienveillantes". Puis l'effet s'est estompé. J'avais alors observé qu'il fallait du temps pour que le tsunami littéraire et émotionnel disparaisse (presque) complètement. 

Les origines du mal.

Marcus Goldman, couvé par une mère juive, a  joué l'évitement toute sa vie pour être toujours premier partout, jusqu'au jour où il rencontre Harry Quebert, son professeur d'université. Ils se lient d'amitié mais Harry va démasquer l'imposteur et lui faire comprendre  que jouer en 2ème division quand on a la carrure pour jouer en 1ère est tout simplement mesquin et surtout peu courageux. Être "le Formidable" au lycée n'a rien a voir avec être formidable dans la vie.

Harry prévoit un avenir de grand écrivain à Marcus si toutefois celui-ci daigne respecter quelques règles d'hygiène de vie qu'il se propose de lui inculquer: "La boxe et l'écriture, c'est pareil!".
Pour sa part, si Harry connut un immense succès par le passé avec avec son livre "Les origines du mal", il est aujourd'hui en pannes d'imagination. Ses conseils sont une manière sans le dire, d'exercer un transfert sur Marcus, voyant en lui le fils qu'il n'aura jamais. Et si le transfert recouvrait bien d'autres choses encore!?

Écrire pour donner du sens à la vie.

Quitter New-York pour venir s'installer à Aurora, petite ville côtière de l'est, près de Boston, voilà le projet qu'Harry réalise pour tenter de retrouver l'inspiration. 
Installé dans une superbe maison face à l'océan, il se promène souvent sur la plage, lorsqu'un jour de pluie, il croise le chemin de Nola, 15 ans. Ils tombent immédiatement amoureux, mais Harry a 34 ans... 
Nous sommes en juin 1975 et Nola Kellergan disparaîtra en août de la même année. 
30 plus tard, le squelette de Nola est retrouvé enterré...dans le jardin de la maison d'Harry Quebert, immédiatement arrêté et emprisonné. Chacun, dans la petite ville de province, se souvient de ce 30 août 1975, et rares sont ceux qui n'accablent pas aujourd'hui "le monstrueux Quebert".

Pendant ce temps, Marcus Goldman a tellement bien assimilé les leçons de son maître et ami, qu'il fut couronné de succès sur tout le territoire pour son premier roman. Menant alors grand train et se préoccupant peu de son avenir, c'est son éditeur qui lui rappelle les terme du contrat et l'échéance prochaine pour la livraison de son nouveau roman. 
Si Goldman l'envoie paître, c'est surtout qu'aucun sujet ne lui traverse l'esprit...et qu'ayant eu vent de "l'affaire", il fonce à Aurora, persuadé qu'Harry ne peut avoir commis un tel crime.
Il se mut en enquêteur, cherche à comprendre, rencontre la plupart des habitants de l'époque, fait parler les uns, force la porte des autres, s'installe dans la maison de Harry qu'il rencontre en prison, et commence à se faire quelques solides inimitiés. Mais l'altruisme de Marcus est-il vraiment son seul moteur? Pourrait-il poursuivre d'autres buts? Voire.

Le puzzle reste à construire. Sommes-nous certains d'avoir toutes les bonnes pièces? Sont-elles  bien compatibles entre elles? Celles qui le sont ne constituent-elles pas un leurre? Et qui aurait intérêt à en dissimuler certaines?

 "La vérité sur l'affaire Harry Quebert" ne serait donc pas aussi limpide qu'il n'y parait à première vue. That is the question! 

Et bonne lecture si ce n'est déjà fait.

lundi 5 novembre 2012

3M, sinon rien...

 Le rapport de M. Gallois est sûrement intéressant, et, comme le suggère Arnaud Montebourg, il faudrait que chaque Français le lise. 
Certainement. Mais ce n'est pas le sujet de ce blog : ici, on parle de tout sauf de politique. Ah oui, mais là, c'est citoyen... Bon, alors, il suffit de cliquer là pour savoir de quoi parle le rapport...

En revanche, comme nous le fait remarquer Nicolas, les coquilles arrivent à tout le monde, même au plus haut niveau, même aux meilleurs. 

On peut en rire, mais ça la fout mal quand même... "3M" à commissaire sur la page de garde, ça scotche, non !?

Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

"La Famille", c'est vraiment chouette !

 Connaissez-vous "La Famille" ? Non, pas la vôtre, ni celle de votre voisin, celle que propose Bastien Vivès, dans une de ses BD décoiffantes... "La Famille ", sorti en librairie en mars dernier est une perle qui ne doit, (qui ne peut ?) être mise entre toutes les mains, tant le ton est débridé, décomplexé, acéré.

Si Bastien Vivès pousse au paroxysme les slogans soixante huitards, il le fait au 70ème degré (au moins !), et c'est bien comme cela qu'il faut appréhender son bouquin : avec humour ! Bastien Vivès nous offre des portraits de famille d'une délicieuse cruauté. 

Il ose et ça fait mouche. On assiste à des scènes surréalistes d'une drôlerie irrésistible entre parents et enfants! Quand un gamin vous pose une question délicate, vous imaginez sa réaction si vous lui disiez la vérité toute crue? Eh bien, Bastien l'a fait. Le comique de situation entre générations qui ne se comprennent pas? Il y a ça aussi dans cet ouvrage. L'absurdité de certains conflits entre ados où la futilité rivalise avec le ridicule du langage SMS? Oui, vous allez goûter votre plaisir. Parce qu'on connait tous ça. D'une façon ou d'une autre, vous trouverez bien une situation que vous avez vue ou vécue. La BD a trouvé un auteur aux multiples visages et au talent ravageur ! « La Famille » vue par Bastien Vivès, c'est méchamment tendre et c'est à mourir de rire ! A lire de toute urgence ! 

Bastien Vivès tient un blog qui s'appelle "Comme quoi".

La Famille, Bastien Vivès, Ed. Delcourt, 9.95€